À la fin des années 2000, on commençait à entendre parler de slam à La Réunion.
Pour ma part, je n’en avais jamais fait de ma vie. Et pour être franc, au début, j’avais quelques a priori sur le sujet : dans ce milieu, les critiques et les clichés portant sur les messages diffusés dans le rap étaient nombreux.
J’ai malgré tout décidé de prendre mes textes de rap, de retirer les instrus et de m’inscrire au championnat de La Réunion. Mon but était de montrer qu’il était tout à fait possible de slamer des textes de rap conscient et que les deux disciplines n’étaient pas concurrentes, mais complémentaires, même si nos messages pouvaient parfois sembler un peu crus.
Résultat : j’ai, à ma grande surprise, fini troisième ! J’ai passé un agréable moment et, cerise sur le gâteau, cela m’a donné goût à cette discipline.